Des formateurs et professionnels terrain parlent de la relation entre développement local et droits humains

Présentation de la formation “Développement Local et droits humains” (vidéo)

Les participants à la conférence ont ainsi pu échanger sur le sujet avec différents acteurs universitaires, professionnels et étudiants : le directeur de l’IDHL, André Dizdarevic, le recteur de l’Université Catholique Thierry Magnin, les responsables de formations Blandine le Bourgeois et Florence Wady, un professionnel responsable de projet de coopération décentralisée Thomas Ott et les étudiants de la promotion 2016-2017.

La discussion s’est ouverte sur une présentation rapide des deux instituts. Puis les responsables de formation sont revenus sur l’origine de la formation « Développement local et droits humains » et sur la création du diplôme à Lyon :

  • La création du diplôme « Développement local et droits humains » en Egypte :

Suite aux événements du Printemps Arabe, Anba Thomas,  directeur du Centre Anaphora en Egypte, a demandé à l’IDHL et au CIEDEL de construire un module pour former les acteurs locaux à l’organisation d’une société plus égalitaire et collective. Les deux instituts de formation lyonnais ont alors travaillé de concert et dans une démarche de co-construction avec les partenaires sur place pour élaborer cette formation centrée sur le respect de la dignité de l’individu dans le développement du territoire.

  • La formation à Lyon :

La convergence entre le développement local et les droits humains est un projet porté par les plus grandes institutions internationales. C’est pourquoi, comme l’a expliqué André Dizdarevic,  le projet Anaphora a été un accélérateur de ce qu’il voulait déjà faire à l’échelle de la ville de Lyon et de la France : construire une formation qui permet d’imposer durablement le droit au centre du développement.

Puis Thomas Ott, responsable de projet de coopération de la Métropole de Lyon à Tinca en Roumanie depuis 2011, est revenu sur son expérience pour illustrer cette convergence.

  • La coopération décentralisée à Tinca :

Bien qu’il mette en relation deux villes extrêmement différentes, le projet à Tinca prend sa source à partir d’un objectif commun : l’amélioration des conditions de vie des personnes qui vivent dans les bidonvilles, dont une grande partie est d’origine roumaine. A Tinca, la collectivité locale est désarmée face à l’importante pauvreté et à l’absence de règles. Sur le terrain, on observe que la convergence entre le développement local et les droits humains apparaît finalement dans de nombreux projets mais de façon latente. L’intérêt de la formation est donc de l’affirmer et de la développer.

Florence Wady s’accorde avec ces propos et a ajouté qu’en tant qu’agent de développement, on utilise régulièrement le droit sans le savoir. La formation permet de rendre la convergence plus évidente et donc d’aller plus loin. L’action de développement local est finalement  le lieu d’application du droit.

Enfin, la conférence s’est conclue sur l’organisation de la formation à Lyon, conçue pour être compatible pour des étudiants et pour des professionnels.  C’est un cursus court  qui vise à donner les grandes notions des droits humains et du développement local ainsi que les outils pour les mettre en place.