Gaston Jean travaille sur l'environnement pour sensibiliser, éduquer et agir en Haïti

Gaston Jean, l’environnement est l’affaire de tous en Haïti

En 2010, la crise électorale et la situation politique en Haïti avaient rendu mon travail de terrain très complexe. J’ai donc choisi d’aller me former au CIEDEL pour pouvoir par la suite mieux accompagner les habitants de mon territoire. Grâce à la formation, j’ai pu me repenser en tant qu’acteur et mieux définir le rôle que je peux jouer dans le développement d’un territoire. J‘étais un acteur communautaire engagé, je suis aujourd’hui un professionnel du développement.

 Je prépare aujourd’hui une thèse en environnement. Je suis mieux outillé pour mener des études pour qualifier et quantifier les déchets d’une collectivité territoriale, monter des actions de gestion des déchets avec la population et les pouvoirs locaux. Le CIEDEL m’a aussi permis d’élargir mon réseau. Ces contacts établis en France ont des retombées positives sur mon association en Haïti. Ils permettent de cofinancer des actions de développement sur mon territoire :

  • Energies Morbihan finance un projet solaire pour l’irrigation de plusieurs dizaines d’hectares
  • La Fondation EDF et CEFREPADE appuient un projet d’autonomie électrique de l’hôpital de Gros-Morne avec l’installation de plus de 600 panneaux solaires.

Les projets sont nombreux et ont évolué grâce à mes nouvelles compétences. Je travaille désormais sur l’assainissement en améliorant l’accès et la gestion de toilettes sèches, en mêlant travail de terrain et recherche. C’est un thème on ne peut plus d’actualité avec les vagues épidémiques de choléra. Je suis aussi mobilisé sur un projet de pompage solaire, pour améliorer les conditions de travail des paysans, leur productivité, et diminuer leur dépendance aux hydrocarbures. A moyen terme, je vais contribuer à des projets de grande ampleur comme le renforcement de périmètres irrigués ou encore la création d’un centre d’accueil, de formation et d’hébergement orienté développement durable. Dans tous ces projets, il faut impliquer et faire dialoguer les habitants, les pouvoirs publics et les partenaires internationaux. »

Gaston Jean, Haïti, formé au CIEDEL